Quand la crise du matériel rime avec celle du personnel, faut plus chercher, faut prier...

J'ai la souris qu'est partie
la polaire qui prend l'air
Le GPS qu'est HS
Le bonhomme qu'est atone
Ah les vacances que ce peut être chiant
Ah que les vacances sont tout de même un bon moment !


J8 - Dimanche 17 juillet - Lac de la Bernatoire Topo

Journée des paradoxes !

Fini l'otite et les deux derniers jours à trainer chez le toubib ou à faire de la liaison routière, on va peut-être pouvoir passer à la suite. La crise du matériel a tout de même continué : 3/4h pour arriver à faire cuire des pâtes (base de mon alimentation), de l'eau de chauffe-eau même pas tiède, un bâton de rando qui rend l'âme, un ventilateur d'ordinateur qui refuse de fonctionner, du coup un ordinateur qui se met sans cesse en sécurité  -d'ailleurs, après retour d'expérience, ce serait plutôt l'exécutable de connexion 3G qui provoque des plantages-, et me perd une grosse partie de mes photos du jour pendant le transfert et le pire : un portefeuille oublié chez le marchand de sauciflard. Bonjour l'angoisse quand on ne trouve plus son portefeuille à 22h00, que l'on n’a pas grand chose d'autre et que l'on craint qu'il soit tombé dans la rue...

C'était le paragraphe sympa pour passer une nuit tranquille. Heureusement qu'il y avait eu l'excursion au lac de la Bernatoire avant. Une belle découverte des Pyrénées, avec crachin breton et brouillard, même côté espagnol de la frontière. Ceci dit, une fois que l'on marche et que l'on a retrouvé sa route -parce que dans le brouillard, on tend à la perdre- ce n'est pas trop gênant.

Heureusement que la fréquentation de l'accès au lac de la Bernatoire permet d'oublier ces tracas : des marmottes à ne plus savoir où donner de l'appareil ! et pas farouche en plus, à croire qu'elle posent...

Le summum ce fut cette famille avec ses marmottons vers 2014 m... Magnifiques ! (même si les photos ont été écrasées, reste la vidéo).


J9 - Lundi 18 juillet - Refuge de Packe Topo

Bon, il serait peut-être temps d'attaquer les choses sérieuses, et je les attaque avec le refuge de Packe. Un refuge pyrénéens typique coincé dans la brèche d'un col, avec de l'autre coté, presque à pic une succession de lacs inaccessibles du Néouvielle. Pour corser le tout, j'ai laissé la voiture assez bas sur la piste, au niveau de Camp Rollot.

A l'aller, ça permet d'admirer le paysage, au retour les 22 kms commencent à faire long....

J10 - Mardi 19 juillet - Parc animalier et Lourdes : pas de miracle du ciel !!!!!!!!!!!!  

Que les esprits républicains anticléricaux n'y voient aucune confusion : un zoo et Lourdes sont bien deux lieux touristiques différents !

Pour les miracles, on repassera, bien que ce ne fût pas l'eau qui manqua. Le problème c'est qu'elle ne sortait pas d'une grotte mais tombait d'un ciel loin d'être béni. Pire journée de la semaine.

Direction donc, de bonne heure ET de bonne humeur, vers le parc animalier d'Argelès. Parc magnifique. C'est presque Thoiry, telle la proximité avec les animaux est grande. On se balade même dans l'enclos avec les biches et leurs faons... Outre les marmottes que l'on peut caresser (si, si !!!) on peut parler à l'ours
(vous vous doutez bien que j'avais gardé mon ticket pour pouvoir sortir...) presque en tête à tête, en oubliant le fossé de sécurité (quoi que, vu la taille des griffes de la bestiole, on est quand même content qu'il ne soit pas trop près !).

De plus, le matin, c'est l'heure du petit-déjeuner pour les animaux. C'est aussi l'heure de la toilette pour les oiseaux échassiers. Et voir une cigogne refaire son nid comme on refait son lit
(ou censé refaire) c'est tout de même à voir.

L'après-midi, direction Lourdes, ses marchands du temple et une atmosphère de mélanges des genres presque pesante.











J11 / J12 - Mercredi 20 juillet/Jeudi 21 juillet - Tour des lacs de Néouvielle Topo jour 1 / Topo J2

Ce doit être une influence Toulousaine, capitale régionale faut-il le rappeler ? Une sortie de deux jours dans les Pyrénées françaises ressemble un peu au lancement d'un satellite : il faut faire coïncider une bonne fenêtre de tir avec une météo favorable, si tant est que ces deux derniers termes puissent être rapprochés dans cette partie du monde...

La fenêtre de tir, c'est la forme qui est revenue et l'impatience de retourner sous la tente. La météo : c'était presque vraiment le seul créneau...

Départ donc à 10h39 du Pont de la Gaubie et sa foule que l'on perd vite au bout de quelques centaines de mètres de dénivelé.

Sur le papier, le programme ne semblait pas insurmontable. La difficulté c'est que les lacets des chemins ne sont pas sur les cartes IGN et qu'au final la tente fut plantée 26 kms plus loin. Une longue journée mais une superbe journée dans un paysage magnifique et varié, un lieu de bivouac de rêve.  Dans la réalité, bivouaquer au bord d'un cours d'eau si c'est pratique, ça emporte tout de même une très forte humidité, que se révèle même problématique pour planter les sardines.

Ce fut l'occasion de tester la "tente" mono-toit. Premier constat : sur le terrain, elle est beaucoup moins facile à monter que dans le jardin. Elle ressemble plus à ce qu'elle est : une bâche sur deux bâtons vaguement tendue aux coins. M'enfin, avec un minimum de méthode, j'ai fini par arriver à un résultat correct. C'est surtout au réveil que l'on comprend les problèmes d'humidité que peu poser ce genre de tentes. Le sac à dos s'est retrouvé à faire un bon calage pour être sûr de ne pas rouler sur le bord. Je vais sérieusement envisager le recours à la moustiquaire pour retrouver une double toit.

Toutefois, entre la tente et le matelas de sol court hyperléger, on apprécie vraiment la différence de porter moins, surtout quand on escalade des chaos granitiques, et d'avoir de la place dans le sac. Il y a tout de même encore un gros effort à faire pour arriver à vraiment alléger le sac. Mais retirer quoi ? Je ne vais tout de même pas retirer l’attelle ou les pseudos bougies de survie !!

Le second jour fut plus contrasté, entre la fin du Néouvielle et la descente sur Barèges. Si les lacs du Bastan sont superbes et méritent le détour, ce fut, après, une longue liaison. La descente de la hourquette Nère est longue, très longue. Une fois  rejoint la cabane d'Aigues-Cluses le chemin est désagréable et fatiguant. Les nuages, eux, descendent, et vite. C'est sous la pluie et dans un fort brouillard que le parking fut rejoint. Avec une visibilité de l'ordre de 50m, heureusement qu'il n'y avait pas d'orientation à faire...

J13 - Vendredi 22 juillet - Pic du Midi et centrale de Pragnères : de l'eau qui tombe à pic ? Souvenirs du col du Tourmalet

La fin de semaine arrive, il faut croire que la perturbation avait aussi loué en pays de Toy... de toutes façons, après les deux derniers jours, un peu de repos est le bienvenue, surtout pour reconstituer les réserves de la bedaine.

Le sommet du Pic était légèrement dégagé, ce n'était pas le cas de la Mongie où l'on se perdait sur le parking.... (bon, pour ne pas trouver les caisses ou le départ du téléphérique il n'y a pas besoin du brouillard...). Même par ce temps, on arrive encore à trouver des cyclistes. Si non mon casque, je leur tire mon chapeau

Le sommet du Pic était au dessus de la mer de nuage, mais sans plus. Je n'y allais pas pour la vue mais pour l'instrument scientifique qu'il représente. Bah l'exposition est sans plus aussi.

L'après-(pic du)midi permis d'aller visiter le musée Millaris de Gèdre, avec sa superbe maquette du pays de Toy, accompagnée de commentaires audiovisuels, permettant de saisir le relief du secteur.

Après le musée, ce fut la centrale électrique de Pragnères, émouvant témoignage de la force de la France de l'après-guerre et de sa IVème République pourtant tant décriée. Voir qu'en 7 ans on a conçu et réalisé un tel dispositif hydraulique composé de plusieurs barrages, dont une bonne demi-douzaine de "grands barrages" -à commencer par celui de Cap de long haut de plus de 100 m-, foré 40 kms de galeries, posé les conduites forcées, installé des alternateurs qui fonctionnent toujours, le tout avec pioches et planches à dessin amène à s'interroger sérieusement quant il faut plus que la moitié du même temps pour simplement remplacer la moitié d'une conduite forcée avec ordinateur et moyens de levage extraordinaires...

Le site La force de l’eau retrace d’ailleurs, en vidéo, ces travaux.

J14 - Samedi 23 juillet - Lac d'Antarrouyes : belvédère sous les nuages Topo et photos

Inutile d'espérer poursuivre jusqu'au lac noir, les nuages l'avaient déjà envahi. Par contre le sentier en balcon partant du lac d'Antarrouyes est sympa, avec une belle vue sur tous les cirques (sauf Gavarnie) et le plateau du Saugué.

Petite journée mais après tout... Il paraitrait que c’est en vacances qu’il faut se reposer et au travail qu’il faut se fatiguer.

J15 - Dimanche 24 juillet - Via ferrata : une main de fer dans un gant de vélo Topo et photos

Deux semaines en montagne, même (et surtout) si tout ne s'est pas fait comme prévu, ça commence à se faire sentir. L'heure est n'est plus aux longs raids et il n'est pas sûr que la dernière semaine soit très intense...

Les nuages semblent vraiment aimer la région, au moins pour jusqu'au milieu de la semaine et, s'il ne pleut pas en plaine, il est difficile d'envisager monter ailleurs que dans le brouillard.

Le secteur bénéficie de deux vias ferratas, l'une D+, l'autre TD, c'est l'occasion d'aller prendre un peu l'air.

La première se situe au pont Napoléon, à Luz. Le départ s'effectue d'en bas et, d'entrée de jeu, on se demande s'il ne manque pas une prise. Ensuite, la route est à peu près droite mais la pente est raide, très raide, voire en dévers. C'est court, mais intense, et procure de bonnes sensations surtout que c'est un peu technique par moments. Il est déconseillé d'être soumis au vertige, parce qu'en dessous il y a 80 bons mètres. Ce qui fut super, c'est d'être seul sur le parcours, de pouvoir donc monter à mon rythme sans être pris dans un embouteillage...

…comme pour celle de Gèdre, visiblement beaucoup plus courue et où je me suis retrouvé derrière une colonie de gamines pas rassurées dès le départ. En attendant de pouvoir les doubler, ça m'a au moins permis de pouvoir tester les autobloquants ou les longes. Je renouvelle mes félicitations au guide qui les encadrait pour sa patience...

Certes elle est plus longue que celle de Luz mais on ne fait que "monter à l'échelle" et le passage TD est si court qu'il n'en n'est pas si difficile. Reste le pont népalais dont "il faut reconnaître que sans être franchement bizarre,  c'est plutôt une boisson d'hommes".

J16 - Lundi 25 juillet - Canyonning : que d'eau !
Souvenirs du col du Tourmalet (petit détour pour terminer l'après-midi)

La météo l'avais prévu : lundi et mardi seraient les mauvaises journées de la semaine. Que faire alors ? Bah, mouillé pour mouillé, autant aller dans l'eau, surtout qu'avec les combinaisons 7mm on est plutôt à l'abri.

Nous nous sommes retrouvés à un petit commando de 4 phoques et il n'a pas fait si froid dans le canyon d'Héas.

J17 - mardi 26 juillet - Pont d'Espagne : petit site Topo et photos

On ne peut passer à côté des publicités de l'office du tourisme départemental vantant les 4 grands sites des Hautes-Pyrénées, "Pont d'Espagne" étant accompagné de Lourdes, du Pic du midi et du cirque de Gavarnie.

J'avais surtout repéré "Pont d'Espagne" pour son sentier des cascades, pas trop long, en forêt, donc à garder sous le coude en cas de pluie.

Oui, c'est pas mal, mais il y a la même chose en haute-Clarée. En fait la forêt cache la vue sur les cascades. Les deux cascades parallèles au niveau du pont pourraient être grandioses s'il n'y avait pas 2 sapins devant pour gâcher complètement la perspective.

Le parking est payant. Après tout, où un parking n'est-il pas payant ? Il faut bien que la commune et le parc bénéficient de ressources financières mais la pression touristico-commerciale est vraiment déplaisante, d'autant plus qu'il n'y a même pas un abri pour manger au sec sur le site. Je n’ai pas non plus le souvenir d’avoir vu une poubelle…

Au final, et la descente sous un temps moins pluvieux l'a encore plus marqué, c'est vraiment la sortie du dimanche où l'on emmène les gamins. Courage, fuyons vite !!!!!!!!!!!!


J18 - Mercredi 27 juillet - Barrage des Gloriettes : repos peu glorieux Photos

Enfin un créneau météo pour partir monter sur le versant espagnol de Gavarnie-mont Perdu.

Mais le coin de l'oeil au réveil qui a vu un nuage gris dans un studio froid et humide, l'agacement de la veille et une certaine mi fatigue/mi lassitude qui commence à s'instaurer ont vite eu raison de mon début de courage....

Ce sera donc une journée à ne rien faire, sinon monter en voiture au barrage des Gloriettes, voir à quoi il ressemble, en attendant l'ouverture de l'espace 'touristes" des thermes de Luz.

Espace à déconseiller d'ailleurs ! Si celui de Barèges tient à peu près ses promesses, bien que j'y ai regretté que les toutes banquettes soient en permanence soumises à bouillonnement, il n'y a là strictement rien à part un bassin avec UN jet au milieu qui se disperse dans le bassin pour la nage à contre-courant.  Il suffit que quelqu'un passe devant pour couper l'effet, ce qui est fréquent puisque c'est en fait le seul jet permettant la relaxation musculaire...

Le bassin romain se résume un bassin avec des bancs immergés où l'on est assis (et mal assis), les épaules hors de l'eau (Brrrrrrrrrrrrr), sans vraiment pouvoir laisser flotter les jambes sans être tordu, avec une très légère entrée d'eau dans le dos pour seul jet... Impossible de s'y relaxer.

Il y a une sorte de salle de méditation, avec des marbres qui seraient chauffants mais, sauf à s'entasser les uns SUR les autres, on ne peut y être à plus de 3. Le hammam n'est pas surper confortable. Heureusement, il reste deux jacuzzis. Ca fait au final un peu cher le bouillon...

J19 - Jeudi 28 juillet - Cirque de Troumouse : question existentialiste Topo et photos  - Photos nocturnes de la croix St justin

Pour une fois que le plafond nuageux n'est pas trop bas, c'est le moral qu'il l'est. Alors, sachant que je n'aurai pas le courage de retourner faire de grosses randos et que j'ai eu ma dose de montagne, que faire ? Rentrer pour éviter le rush routier ?

Le problème c'est que je n'avais même pas le courage de faire les valises...

A l'aubaine d'un rayon de soleil, je suis tout de même parti au cirque de Troumouse, et en me garant en bas. C'est sans regret, tellement l'endroit et magnifique et reposant, surtout lorsque l'on profite d'un court laps de temps sans nuage...

Requinqué par une météo moins froide (on est tout de même passé de 8°C à 18°C !) j'ai eu envie de profiter de cette avant-dernière journée jusqu'au bout et le soir, la nuit tombée, profitant de la tiédeur retrouvée, mes pas m'ont poussé, à la lumière de la frontale, jusqu'à la croix St Justin qui n'était pas -fait rare- pas dans les nuages. Petite sortie digestive sympa.

J20 - Vendredi 29 juillet  - Vignemale : pour ne pas rester sur un échec Topo et photos

Au dernier jour, ce n'est tout de même pas un vif enthousiasme qui se dégage, même si on préfère tout de même cet air là à celui du métro. Mais il ne fallait pas rester sur l'échec d'avoir si peu sorti les crampons du mois et d'être si peu sorti des sentiers à touristes des deux dernières semaines.

Direction donc le Vignemale, plus haut sommet français des Pyrénées, avec son glacier, seul vrai glacier des Pyrénées.

Le topo indiquait 9 heures AR. Sans compter les pauses, ce furent un peu plus de 6 qui furent nécessaires. Mais le sommet s'est refusé... la partie finale en rocher n'est pas indiquée dans les topos, je n'ai pas trouvé la trace et du niveau III à descendre seul et dernier au dessus d'un glacier sans bon assurage m'a incité à la prudence. Des randonneurs connaissant bien les lieux rejoints en bas du glacier m'ont confirmé que j'avais fait le bon choix tant la trace est devenue ténue et qu'il allait falloir voir à réviser le classement de l'ascension

Le plus dur de la descente fut tout de même de dire au revoir aux marmottes, parce que attendre un an avant de les revoir, ça ça va être long..........

J21 - Samedi 30 juillet - Retour : Où ça du monde sur la route ?

C'est le jour du grand chassé-croisé de l'année. Pour moi ce seront 10 heures et près de 1000 kms. Moyenne tenue, retour pour l'heure du diner !

Au grand damne des journalistes de radio Vinci autoroutes qui cherchaient désespérément le dramatique, quitte à plus que frôler la désinformation, le trajet par l'A20 fut très fluide et même le péage de St Arnould ne fut pas une longue formalité.

C'est alors le retour à la vraie civilisation : A6A, Porte d'Orléans (il semble que celle d'Italie était fermée), Périph, Porte de Bagnolet, A3... que des noms qui font rêver....


J1: départ du détachement   / J2 - Col de BoussonJ3 - J4  Ecole de haute montagne / J5  - Rien ne va plus / J6 - RAS / J7 - Liaison pyrénéenne / J8 - lac de la Bernatoire /

J9 - Refuge de Packe / J 10 - Parc animalier et Lourdes / J11-12 : Tour des lacs de Néouvielle / J13 : Pic du Midi et Centrale de Pragnères / J14 : lac d'Antarrouyes / J15 : Via ferrata

J16 : Canyoning / J17 : Pont d'Espagne / J18 : Barrage des Gloriettes / J19 Cirque de Troumouse / J20 : Vignemale / J21  samedi 30 août  : retour
Personnel Un ours des Pyrénées,  pas du matin...
Armement Un Vulvuzella rempli à raz la gueule... heureusement qu'il n'y a qu'une personne...




Tenue Dans certains milieux urbains, le piolet peut aussi faire partie de l'armement
Radio Pas d'Iphone !! (si, si, on en trouve encore) mais téléphone, clé 3G et même balise de détresse stellite
Alimentation De la bonne nourriture lyophilisée pour être autonome 3 jours (pour le reste du temps, j'ai mon délégué syndical !!!!! Rrrrrrrrrrrrrr - un ours je vous dis !). Si tout va bien au niveau des accus solaires, l'autonomie en fluides est également d'au moins 3 jours
Commandement C'est l'avantage de partir seul : on ne s'engueule pas à propos de la carte, on conduit, on regarde la carte et -normalement-  on sait où on va, même s'il est conseillé de s'arrêter pour faire le point -le problème, ce n'est pas de conduire en même temps, c'est que le temps de faire le point on y est plus...
Déroulement prévu Bien !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Rdv Toutes façons, ce sera toujours beaucoup trop tôt !
J1  10 juillet 2011 : Départ du détachement
Départ le 10 Juillet 2011
P1010181 [640x480]
J2  - lundi 11 juillet  col de Bousson  Topo et photos
Je demande...un véhicule logistique grande capacité
Le détachement est parti vers 8h20 pour arriver 8 heures plus tard environ sans encombre. Le plus dur fut de ne rien oublier la veille, de faire un vague rangement intelligent qui est encore tout à fait perfectible... Le bivouac fut vite monté, avec vue sur la montagne et la nationale.

Comme pour les châteaux du Tour de France, il ne faut pas oublier la mention "vaut le détour" : l'Homme moderne bénéficiant de toute l'intelligence électronique portative. Heureusement qu'il peut s'affranchir d'une source d'électricité et que tous ses gadgets électroniques n'utilisent qu'un câble unique, universel.
J3-J4 - Mardi 12 et mercredi 13 juillet  Ecole de haute montagne : Orage, Ô désespoir Images et vidéos
Ce lundi fut une journée de mise en jambes et placée sous le signe de la verdure. La vallée de la Cerveyrette, au départ de Cervières, sur la route du col de Lautaret est une splendide vallée reculée mais verdoyante, aux alpages tout aussi reposants.

Ce soir, le bivouac est au camping d'Ailefroide, camping sauvage aménagé, avec le bruit assourdissant du torrent pour s'y croire
au camping d'Ailefroide camping d'Ailefroide - superbe falaise
J5 - jeudi 14 juillet : Rien ne va plus
A défaut de stage "Destination 4000", me voila parti, accompagné de 3 autres humains pour deux jours autour du refuge du Glacier blanc afin d'apprendre les rudiments techniques avant de s'élancer dans une course d'application.

Le pari technique était accessible, depuis le temps que je potasse les bouquins, teste les autobloquants sur les poteaux de mon étagère et plie mes raccords USB en 8...

Le pari météo était plus osé : des pluies orageuses étaient prévues à partir de mardi soir, plutôt en soirée. Alors que la montée au Glacier blanc s'est effectuée sous le cagnard plein sud habituel, l'école de glace s'est terminée par la technique du repli stratégique rapide ! Entre temps, manipulation du piolet, rattrapage de glissage et cramponnage frontal on été au programme.

La foule montante sur l'autoroute Glacier blanc n'a pas que des inconvénients : les marmottes festoyant sur le bord du chemin ne font même plus attention à l'humain...

La nuit au refuge (ndlr : ERP à sommeil de type REF) ne fut pas trop mauvaise et bien longue puisque en guise en levé à 4h00 nous avons fait la grasse matinée jusqu'à 7h00 : dehors pas moyen de sortir, on n'y voit pas à 10m et il pleut de grosses gouttes. L'idée d’une course d'application fut donc très vite abandonnée, tout comme le principe de retourner "manœuvrer sur site" et le réfectoire s'est ainsi transformé en salle de cours pour tous les groupes coincés, accueillant de temps à autres quelques courageux alpinistes montant au refuge des Ecrins dans l'espoir d'une météo plus clémente le lendemain.

Après la pause déjeuner, et à la faveur d'une brève éclaircie, les groupes se sont séparés : les uns ont poursuivi vers le refuge des Ecrins, nous autres sommes redescendus, étrennant au passage de la grêle et de très fortes averses. Le point positif, c'est d'avoir pu tester les vêtements de pluie !

Les torrents avaient multiplié leur débit par beaucoup, les poches d'eau du bas du glacier claquaient les unes après les autres, l'eau claire n'était plus que boue et le passage des ponts relevait presque du passage des crevasses. Un peu avant notre passage, le pont le plus aval était d'ailleurs recouvert et nous avons pu "admirer" la force du travail d'érosion : des blocs de granit d'une bonne cinquantaine de centimètres emportés par les flots se sont retrouvés sur le pont...

La montagne au soleil, c'est beau, sous la pluie, c'est dantesque !