Tour des lacs de Néouvielle J1

ACCES : Deux kilomètres environ après la sortie de Barèges, vers le Tourmalet prendre l'ancienne route et s'arrêter au pont de Gaubie. Comme pour tout parking centralisateur de départ d'excursions, on ne peut pas le louper. On ne peut, de toutes façons, aller plus loin, la route étant alors réservée aux TRES courageux cyclistes s'attaquant à la voie "Laurent Fignon".

Le kilométrage peut effrayer. une étude fine de la carte montre que, outre l'erreur de parcours, on doit pouvoir gagner un peu de distance en descendant beaucoup plus directement sous le barrage de Cap de long, détour que l'on n'est d'ailleurs pas obligé de réaliser.

La route vers la Hourquette d'Aubert est évidente et bien tracée. Dès la première fourche, 200m plus haut, on se sent un peu plus tranquille. On l'est vraiment à partir du lac Dets Coubous. C'est aussi à partir de cette fourche que l'on quitte la route pastorale. On verra au retour que l'on peut-être très heureux de la retrouver....

La seule difficulté d'orientation rencontrée se situe au niveau lac Nère, où l'on se retrouve face à 2 demi-traces. Il faut suivre celle qui part légèrement sur la droite. En tout état de cause, celle allant vers le lac mène à un chaos qui, s'il n'est pas trop pénible, n'en est pas pour autant agréable et oblige à chercher le chemin. Il permet toutefois d'atteindre un beau belvédère sur le lac Nère et le lac Estagnol.

Si les lacs sont la sympas, la montée à la Hourquette d'Aubert reste quelconque. L'émerveillement arrivé à son passage en est d'autant plus grand. Du haut de ce col on peu admirer à loisir l'étalement étagé des 2 grands lacs avec les laquets. On croit saisir la splendeur du site, on en est pourtant qu'au début.

La descente offre une diversité de paysages extraordinaire où se mêlent des pins à crochets donnant une impression de Provence, de l'eau bleue avec son île paradisiaque, des chaos rocheux et les sommets du Néouvielle en toile de fond pour rappeler que l'on est tout de même dans la partie supérieure de la moyenne montagne !

Ce patchwork de paysages est d'autant plus fascinant que le secteur bénéficie d'un microclimat lui assurant un ensoleillement dépourvu de nuages. Seule ombre au tableau : la foule en arrivant en bas mais on ne peut tout de même pas demander à avoir la montagne pour soi tout seul, sans touriste dans les lieux touristiques…

Si l'on veut poursuivre vers le lac de Cap de long, il faut remonter ! Je conseille de profiter des tables d'orientation pour repérer le pas du Gat.

Au bout du barrage d'Aubert, ne pas tenir compte de la grille et poursuivre vers une trace semblant évidente. Très vite celle-ci se perd et il faut se rendre à l'évidence : la montée se fera dans les cailloux, d'où l'intérêt de bien avoir fixé son objectif. Heureusement, le cairnage est idéal et, même s'il faut avoir le pas un peu aérien, du souffle et pas trop sur le dos, l'ascension ne pose pas de difficulté.

Elle mérite le détour tant la vue soudaine sur le lac de Cap de long est saisissante. Même en faisant fît de la prouesse du génie civile du barrage, cette banane enclavée dans la roche coupe toute parole...

La descente s'effectue par un assez bon chemin, même s'il peut parfois être un peu raide ou aérien.

Le tour du barrage, avec les traces de la construction, accès aux galeries souterraines, mini voies ferrées, anciens baraquements ne laisse pas indifférent. Si on aime les hauteurs de béton on peut, par l'ancienne route carrossable, se rendre au pied du mur.

C'est par cette ancienne route que l'on récupère un chemin forestier finissant par longer le lac d'Ordéon jusqu'au parking. On en profitera pour, vu d'en bas, admirer le barrage qui semble perché. On remarquera aussi la digue du lac d'Ordéon qui m'évoque plus une digue de port en Bretagne... Un vrai mixte de paysage !

Juste après le péage, prendre le chemin à droite en direction du col d'Estoudou. La montée se fait en forêt, avec beaucoup de cassure de rythme et de pente (on monte 10 m, on en redescend 3, on remonte 2 m...), des espèces de grosses marches faites des racines des arbres, etc. S'il a plu avant, comme ce fut le cas, c'est aussi un chemin à se retrouver le nez dans la gadoue ! Sans même parler du "rendement des pas".

Le col d'Estoudou débouche sur un vaste alpage reposant. Attention à bien rester à droite et à ne pas se laisser entrainer par les sentes à vaches qui amènent sur le plateau. Le GR passe sur le flanc droit d'une sorte de petit ravin. La descente a au moins l'avantage d'être rapide et il ne reste plus, par la piste, qu'à rejoindre le bout du lac pour y trouver un lieu de repos près du torrent.

Attention toutefois, bien que l'on ne soit plus dans la réserve de Néouvielle (en rive gauche) il ne semble pas que le bivouac y soit autorisé. C'est en tout cas ce qu'indique les peintures rupestres découvertes sur les lieux, mais -outre une possible application des traditionnels pouvoirs de police du maire- je n'ai rien trouvé par rapport à cette enclave de Vielle Aure sur Internet.

En tout état de cause, si l'on ne souhaite pas porter sa maison sur le dos, on peut loger au refuge de l'Oule, à proximité du barrage, ce qui est équivalent en distance. Malgré les courbes de niveau, au vu de GoogleEarth, il doit aussi y avoir moyen d'y planter la tente, sans source d'eau immédiate toutefois.

Massif : Hautes-Pyrénées		Secteur : Néouvielle	Diff : 3
Distance : 26	Altitude : 2493	Dévivelé : 1700	Intérêt : 3