Arêches : le paradis du ski de rando
Les vacances d’hiver n’ont jamais été très fructueuses. En sera-t-il autrement ?

Troisième semaine de mars, peut-être la bonne semaine : oubliés les dizaines de centimètres de poudreuse à une dizaine de degrés en dessous de 0 de l’année précédente, avec de la neige tous les jours, oubliée la première semaine d’avril à Briançon, avec des lézards qui bronzent, des marmottes sorties et une neige qui a la portance de la crème Chantilly.

L’hiver a été mitigé, anormalement chaud, un enneigement correct mais 10 jours que le soleil est au beau fixe. Ca ne devrait pas durer, et pourtant ça a duré.

J0 - vendredi 14 mars - Route

C’est toujours la même chose : 700 km de route. Mais des obligations professionnelles le matin et qui se prolongent dans l’après-midi. Arrivée à l’hôtel à 22h00, en ayant à peine pris le temps d’aller au petit coin.

Il fallait bien que j’oublie  quelque chose : le chargeur de la montre GPS… heureusement, j’avais l’ancienne, avec son chargeur.

J1- samedi 15 mars - Ski

La journée va être périlleuse : ski de piste.

Une fois garé, les skis récupérés, il faut déjà atteindre le télésiège, avec un bel escalier pas commode avec tout cet attirail.

Finalement, l’épreuve se passe bien, sur piste pas de problème, donc la journée à tenter les virages sur le coté des pistes, avec des résultats divers.

Ce soir c’est ma montre normale que je ne retrouve plus…avant la retrouver dans un recoin de poche d’un sac à dos.

J2 - dimanche 16 mars -Vers le passage de la Charmette, les contours de la roche Parstire - topo

Premier contact avec le ski de randonnée avec le contour de la Roche Parstire depuis Boudin par le col du Pré.

La montée au col se fait par la Combe, avec de belles conversions d’école. A part ça rien de bien technique mais pour un premier jour, ça pique les cuisses…

D’ailleurs, si l’objectif était de rejoindre le passage de la Charmette voire le mont des Acrays, et pourquoi pas de faire l’aller-retour au barrage, je me suis arrêté sur la crête, au pied sud de la roche Parstire. Et le retour fut long jusqu’au col, d’autant plus que les chaussures de ski font partie des engins de torture des temps modernes : bonjour les ampoules.

Quand je vois des gens qui font la crête et montent plus vite qu’un piéton, je m’interroge.

J3 - lundi 17 mars - Combe de la Légette - topo

Changement d’instrument. Pas assez de neige pour monter au lac du Clou par les Maisonnettes via les Crozats.

Les skis sont donc troqués pour des raquettes. Bonne idée, car, de toutes façons, techniquement, la descente en foret ou à flanc de coteaux, ça ne l’aurait pas fait.

Ce n’était pas la journée de l’orientation : j’ai tourné en rond pour partir du bon endroit, j’ai passé une bonne partie de la journée à tourner en rond : des traces dans tous les sens et difficile de se repérer dans la neige, on a vite fait de prendre la mauvaise direction.

D’ailleurs, j’avais prévu une boucle, je suis revenu par le même chemin, ayant confondu l’épaule avec une autre bosse. Et bien sûr, c’est dans ces cas là que le téléphone (avec ses fonds de carte embarqués) plante…

J4 - mardi 18 mars - Le barrage de Roselend par la piste du Bersend - topo

Nouveau retour sur les skis de randonnée, mais pas de difficultés techniques : une piste forestière, entrecoupée par de faciles chemins -à la montée- en forêt.

Descente vers le barrage pour apprécier de près cet ouvrage d’art, puis retour par le col et toute la piste.

Donc exercice de repeautage…il fait chaud… vive les peaux détrempées à recoler ! bon, 5 minutes à sécher au soleil et ça va mieux pour coller efficacement le talon.

Le soir : inscription à l'initiation DVA...seul... intéressant : à la fois rassuré d'avoir trouvé les 2 balises et persuadé qu'il ne suffit pas s'entrainer dans son salon pour  ne pas avoir les yeux rivés sur la flèche du DVA sans même voir où on met les pieds.

J5 - Mercredi 19 mars - Cornet d’Arêches - topo

Départ du Mappaz (le Perthuis pour être précis). La montée est rapide jusqu’au barrage St Guérin, contrairement à ce que peut laisser penser la carte. L’épingle  se coupe facilement.

La suite m’ semblé plus fastidieuse. Au lac des Fées, l’itinéraire va tout droit, la pente ne me disait rien, j’ai préféré couper le lacet.

Les distances sont trompeuses, le cornet me semblait encore lointain, pas tant que ça. Mais la route coupe une zone d’éboulis et…d’avalanches. Une coulée coupait la route, j’ai préféré ne pas aller plus loin.

Le soir, brieffing d’ouverture de la 29ème Pierra Menta… ça impressionne !

A la nuit tombée, petite ballade à la frontale sur le sentier partant de la prise d'eau sur le Doron, vers le hameau des Envers, en longeant en partie la piste noire. Au moins les crampons n'auront pas fait le trajet pour rien.

J6 - jeudi 20 mars - Ski aux Saisies

La fatigue commence à s’installer, très du dur de se tirer du lit. Après-midi ski aux Saisies, la technique n’y est plus.

J'avais longtemps hésité entre, comme base de vie, les Saisies (une vue plus ouverte, plus de vie) et Arêches, plus petit, trou entouré de murailles.

Finalement je n'ai pas de regrets : même hors vacances, les Saisies sont saturées, on y circule et stationne difficilement, on se sent dans une usine à ski, de plus les kilomètres de route pour y monter sont longs...

Ce soir : spa !

J7 - Vendredi 21 mars - La grande Pierrière topo

Pour terminer la semaine un double magnifique belvédère : le col du Joly et la grande Pierrière.

A l'origine je souhaitait faire la crête du mont Vorès depuis les Saisies, mais la neige manquait pour la descente vers Val Joly. Aucun regret !

Retour par le même itinéraire, content d’une semaine bien remplie, presque saturé. Ca n’était jamais arrivé en hiver.

Il a fait chaud toute la semaine, la neige était verglacée le matin, très lourde l’après-midi. Il n’y a pas eu un nuage ou presque mais…il est temps de partir. Les cirrus sont de plus en plus nombreux, le vendredi le mont Blanc avait son âne, samedi, la pluie arrive !

Bien évidemment, vu mon niveau de ski, tous ces topos sont plutôt du niveau technique "raquettes" (majorité des humains croisés) même si l'avantage du ski c'est qu'en principe la descente est facile.

Arêches est un petit village certes entouré de montagnes, où la vue est uniquement verticale, où il ne fallait espérer trouver un bistrot pour dicuter de montagne le soir mais authentique, avec tout ce qu'il faut poru la semaine sans avoir besoin de faire beucoup de route.