L’équinoxe de printemps était le 20 mars à 5h14 TU. Quelle idée donc de partir deux semaines plus tard à des sports qui ne sont alors plus d’hiver mais de printemps…

Faut dire qu’entre le boulot, les congés scolaires à éviter et un truc qui doit s’appeler « oral de concours » le choix des dates était restreint : c’était soit ça, soit mi-janvier…

Le printemps, finalement, ce doit être bien : il ne fait pas trop froid, les journées sont plus longues, la neige n’est plus poudreuse et, accessoirement, c’est au milieu du semestre. Pour ne pas skier mais randonner, à pied, en raquettes ou à ski, c’est le bon moment. D’ailleurs, si la saison de ski de rando commence à ce moment là, il doit y avoir une raison.

Le printemps apparaissait d’autant plus le bon moment que, mi janvier, l’enneigement était exceptionnel. Heureusement qu’il l’était, parce qu’après, on n’a pas vu un flocon ou presque  jusque début avril.

Tant pis pour le ski de fond mais finalement, malgré les apparences, l’or blanc était encore assez présent pour sortir tout l’attirail, à l’exception des doudounes (et du piolet).

J1 - samedi 31 mars - La voiture connaît la route par cœur

Un grand classique, avec la basse Romanche toujours aussi pénible. Il faut croire que le feu tricolore du Péage de Vizille est fait exprès pour créer des embouteillages monstres…

Outre la route, la location aussi était connue, avec piscine (l’été !), lambris pour la décoration chaleureuse et vue dégagée sur le col du Lautaret qui, si elle est plein nord, n’en offre pas moins d’agréables crépuscules.














J2 - dimanche 1er avril -  Fort de l’Infernet - Soleil au sud - Neige au Nord - Ici


Le séjour commence « fort », plus précisément avec les forts, de Vauban à Maginot ! 

Voici une journée que l’on peut qualifier de TRES contrastée :

A la montée, au sud, on se croirait fin juillet, sur un chemin en plein soleil, à l’hygrométrie digne de la Provence et aux lézards qui bronzent.

Dès le col passé, au nord, on se retrouve perdu dans presque un mètre de poudreuse…. Ca c’était la surprise non prévue. Surprise qui a fait louper le bon chemin, rajoutant ainsi un gros paquet de kilomètres pour -l’air de rien- arriver à 24…

Autre surprise : un chamois furtif, trop furtif pour être prise en photo.

J3 - Lundi 2 avril - Cabane des douaniers - Les anges du sommet dans les nuages : Ici

Le secteur du Gondran, avec la vue infinie sur la vallée de la Cerveyrette, est certainement le plus sympa et apaisant du Briançonnais.

Après le panorama des forts du Gondran, la veille, il convenait de s’en rapprocher. L’heure n’est toutefois plus aux bras de chemise : Cervières est traversée par un vent glacial de force 6 venu tout droit des hauteurs du Lautaret et de grosses boules de coton bourgeonnent dans le ciel.

Une fois abrité du vent, ce sera toutefois une journée tranquille vers la cabane des douaniers, col central du secteur et frontière naturelle du domaine skiable de Montgenèvre.

C’est d’ailleurs là que la pause déjeuner a permis de les entendre beugler sur pistes. A titre personnel je préfère entendre ce que j’ai croisé un peu plus bas : des marmottes qui commencent à mettre le nez dehors.

Malheureusement, le brouillard masquait le prés du Gondran, secteur des sources de la Durance, tout comme le sommet des Anges, but initial de la journée et qui fut abandonné par manque d’intérêt (et aussi parce que le détour semblait bien plus important sur site que sur la carte).

J4 - Mardi 3 avril - Ski………………

Parait que les sports d’hiver sont fait pour skier, se faire tirer les fesses, descendre sur ses planches (ou sur les fesses), se faire à nouveau tirer les fesses, remonter, descendre, et ainsi de suite toute la semaine.

Bof, je vais essayer, histoire de ne pas mourir idiot. C’est également un passage obligé pour envisager d’aller plus loin en montagne l’hiver, en ski de randonnée.

Autant dire que je n’avais jamais (ou presque) mis les pieds la dessus avant. La piste des Mickeys m’a donc déjà semblé un peu trop difficile….j’ai pas eu l’air con dans le jardin d’enfants !

Et puis on a son honneur : je n’avais pas l’intention de donner du travail aux services de secours !

Finalement, ça a été et les pistes bleues se sont -assez facilement- bien terminées, avec la descente complète depuis le sommet. C’est d’ailleurs l’un des rares avantages de cet aménagement de la montagne : on peut tout de même profiter facilement de quelques paysages agréables.

Je n’ai rencontré que deux difficultés majeures :

--> j’ai appris à faire de grands virages, mais la piste qui redescend dans la vallée c’est la route d’exploitation : chef comment je fais ?
--> quand même les pros disent que la neige est très difficile à skier tellement c’est de la soupe, qu’est ce que je devrais dire ???????????

En conclusion : voilà c’est testé, c’est sympa sur certains grands espaces, comme passage obligé pour avoir un peu de technique mais vivement de revenir à du plus classique.

En résumé :












Ce qui fait presque triste ce sont ces lambeaux blancs qui descendent...














J5 - mercredi 4 avril - Classe de neige au Granon : Ici

La première perturbation depuis 3 mois était annoncée. L’anticipation météo fut bonne : engranger les belles randos à pied tant qu’il fait beau, faire du ski quand le temps se couvre mais est encore correct, la suite ne sera que du plus et s’adaptera à la forme.
Après la petite quarantaine de kilomètres à pied des deux premiers jours, les 6 bonnes heures de ski à se battre pour tourner sur la piste des Mickeys comme on se battrait dans une descente olympique c’est presque avec soulagement que j’ai vu la pluie (ou la neige selon l’altitude) et le brouillard tomber ce mercredi matin. Par contre, ce fut plus dur de tomber du lit….

Direction donc Montgenèvre, pour connaître le front de neige autrement que par les webcams (et en fait ne pas y voir à plus de 50 m), l’Italie pour voir qu’il n’y fait pas plus beau et, en milieu d’après-midi, à la faveur d’une brève éclaircie, le col du Granon prendre l’air.

Ce fut vraiment une petite balade en raquettes tranquille où les baraquements militaires noyés dans un « jour blanc » tiennent du fantomatique.

Le lendemain, au moins, la montagne était blanche...ça n'a pas duré :















J6 - jeudi 5 avril - Expédition au refuge des Drayères : Ici


Pour découvrir la randonnée hivernale avec une ambiance « grand nord », mais avec un engagement et une technicité limités, quoi de mieux que la haute Clarée et le refuge des Drayères ?

C’était la principale motivation de la semaine. Ce sera en ski de rando, et non sans peine…..

Arriver à tenir sur des planches, c’est acquis. Il va par contre me falloir énormément améliorer le rendement du pas glissé tant j’ai eu l’impression de passer la journée à marcher dans du sable avec l’eau jusqu’aux cuisses, et ce d’autant plus que bien la moitié du parcours s’est faite avec les skis….sur l’épaule.

J7 - Vendredi 6 avril - Un vallon de Buffère bien trop pourri  : Ici

Ce n'est pas le vallon qui était pourri, bien au contraire : c’est sa neige !

Morceau de choix dans les paysages grandioses, avec le Grand Aréa en toile de fond, l’objectif était de faire une boucle "Névache - Vallon de Buffère - Crête de l’Echaillon - lac de Cristol - Névache".

Au vu de l’expérience difficile de la veille en ski de rando, j’ai choisi de conserver les raquettes dont j’ai pu tester l’extrême limite en neige humide (voire complètement pourrie) : en ski, ça pouvait encore passer, en raquettes, là où il n’y avait plus de trace, à chaque pas je m’enfonçais jusqu’aux cuisses.

Autre enseignement de la journée : on dit souvent « le GPS c’est bien,  mais la sécurité c’est d’avoir une carte papier». Et l’inverse ?

J’avais préparé la journée sur Géorando mais avais gardé dans le sac la carte « Névache / Thabor » sans voir que le la moitié du vallon de Buffère était sur la carte « Serre-chevalier » : C’est décidé, je passe au smartphone pour jouer la sécurité…

J8 - samedi 7 avril - Ski ou autoroute ?

Un moment tenté de retourner faire quelques descentes à ski juste pour prendre de l’assurance j’ai finalement glissé sur l’autoroute…

2012 : Des sports d'hiver............au printemps !
J'ai glissé chef...................
Crep1 crep2 crep3
Pour s'arrêter la où c'est étroit :
Chantemerle et la piste Luc Alphand De Chantemerle au sommet Villeneuve
Chantemerle et la piste Luc Alphand De Chantemerle au sommet Villeneuve
 Au réveil  Le soir
Au réveil Le soir