Autome 2011  Au pied du Mont Blanc....pour se mettre au vert
Après cet été pourri sous la pluie à ne finalement pas avoir fait grand-chose et devant cet été indien l’envie de retourner admirer cette face nord blanche du mont éponyme me titillait…

Partir deux jours en courant comme l’an passé, juste se faire un bivouac sur le désert de Platé ? Même si je voulais voir à quoi ressemble ce fameux Lapiaz il n’y a pas vraiment de quoi y occuper deux jours de marche.

Faire le tour des dents blanches ? Le profil ne semble pas aussi dentelé mais tous les logiciels de carto affichent 4000m de dénivelé…. Vaut mieux être sûr de soi avant de s’y lancer en 2 jours. De là a y passer trois jours, bof.

Et puis on ne voit pas le mont blanc, et puis il y en a tellement d’autres : ce fut donc la semaine complète sur placé qui fut arbitrée, avec un programme bien chargé des curiosités du secteur.

J0 - Jeudi 29 septembre : On the road again…

C’est le lot de tout séjour en montagne : on commence par plus de 700 kms de route…

Pour changer un peu et éviter la région parisienne en pleine semaine hors période de congés, passage par Reims. D’habitude c’est la traversée de la Bourgogne qui est longue, là c’est celle de l’Aube et de la Haute-Marne… Vive la réforme territoriale !

J1 - Vendredi 30 septembre : Station des glaciers

Qu’ils sont traitres ces tracés manuels sur une carte : on croit commencer par un petit tour, ce furent en fait 17 kms avec des sentiers longs et usant.

Une bonne mise en jambe, toutefois, qui a auguré de la suite. Une moins bonne mise en pied toutefois, avec les grosses tatanes neuves pour lesquelles l’usage d’une semelle gel s’imposera pour ne pas trop traumatiser les articulations.

J2 - Samedi 1er octobre : Pour passer les kilomètres

Bah justement, mal aux pattes et courbatures d’avoir commencé trop fort et sans aucun amorti des chaussures. Autant en profiter pour faire les musées. Quand on n’est pas un homme de musées, ce n’est pas transcendant mais quand même sympa.

On peut aussi faire un peu de tourisme jusqu’en Suisse. Que sieur Fillon se rassure, je n’ai pas été y remettre en cause le triple A français. par contre je n'ai pas manqué le paysage d'Argentière
L’anticyclone et le calendrier du travail s’étaient coordonnés : pas un seul nuage à l’horizon pendant une semaine, juste les 8 jours où je pouvais me libérer et de la neige qui est arrivée le soir de mon départ.

Qui a dit qu’il n’y avait plus de saison ? Mais si, c’est juste qu’elles sont un peu décalées. Il faut dire que 28°C un 4 octobre dans les Alpes, à 1000 m de haut (et à l’ombre) ce ne doit pas être courant.

Promis, réalisé sans trucage !
J6 - mercredi 5 octobre : Un désert pour finir - désert de Platé

J’avais vu un topo sur le désert de Platé il y a longtemps déjà et c’était la motivation pour aller à Chamonix. Il eut donc été regrettable de ne pas y aller.

Sauf que les topos sur le passage du dérochoir refroidissent un peu. Tout comme la paroi de 1000 m au pied de laquelle on se trouve aussi d’ailleurs.

Et puis suite au coup de flip de la veille grosse interrogation capacitaire, peur de l’échec et tout ce qui s’en suit.

Finalement, ces fameux passages ne sont pas si terribles et cette dernière journée restera comme la plus belle : rencontre nez à nez avec un troupeau de bouquetins débonnaires… magnifiques. Ce fut dur de les quitter (malgré la carte mémoire de l’appareil photo oubliée dans l’ordinateur Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr).

J7 : jeudi 6 octobre : encore du bitume

Bah faut bien rentrer, même si on a du mal à quitter ces montagnes ensoleillées.

Il en reste une semaine avec de très bons souvenirs, un très beau studio super bien exposé, une bonne semaine bien sportive. Il y a longtemps que je n’avais pas effectivement fait ce que je voulais et marcher autant que je l’espérais.

Sans compter tous allers-retours dans le centre ville ce seront tout de même 85 kms et 7000 m de dénivelé qui auront été avalés. Certes l’UTMB est encore loin mais ce n’est tout de même pas une mauvaise moyenne.


Vivement la prochaine fois….

Sablière Ligne du montenvers travaux en hauteur Va chercher Rex
Sablière Ligne du montenvers travaux en hauteur Va chercher Rex
J3 - Dimanche 2 octobre : Mont Joly

Bon, c’est pas tout, mais on n’est pas là pour faignanter. Direction donc les contamines pour une bonne marche qui n’est toutefois pas trop dure, sans regret.

Le seul regret c’est que ce fut un dimanche et avec donc tout un tas d’humains (environ 4 ou 5) qui ont aussi eu l’idée de venir admirer le panorama.

J4 - lundi 3 octobre : la forme monte  - la jonction

La forme est là, autant en profiter pour monter à la jonction. L’objectif de base était une boucle en passant la moraine du Taconnaz.

Il s’agissait d’un élan d’optimisme quant à la persistance du chemin remontant à flanc de falaise. Au final, demi-tour et un total de 24 kms pour 2400 m en comptant les erreurs de parcours.

C’est gentil mais à cette saison la nuit tombe vite et je suis rentré juste pour photographier le crépuscule. Il y a au moins eu la recherche de la volonté d’aller jusqu’au bout.

Accessoirement, les grosses tatanes à chaussure bien rigide ont été fort appréciées dans le pierrier final : effectivement, c’est mieux pour les petites prises…

J5 - mardi 4 octobre 2011 : la forme descend - la mer de glace

Il était prévu de prendre le barda de cordes et de crampons pour aller faire les fameuses échelles de la mer de glace, la traverser et prendre le coté opposé en direction du refuge du couvercle, jusqu’où ça passait et en fonction de l’heure.

La sortie de la veille a tout de même laissé des traces et malgré moult cafés et crocodiles Haribo pour le sucre le bonhomme est à plat et se portait tout juste lui même.

Coup de flip ? Réflex de sauvegarde vu l’absence de…-justement- réflex ? Toujours est-il que les échelles n’étaient pas dans mes cordes. 

C’est échelles ne sont, en effet, pas à négliger : complètement verticales, longues, sans assurage (à la différence d’une via ferrata).

Après avoir fait le tour du secteur, je me suis donc contenté de redescendre à pied, ce qui a tout de même permis d’aller, le soir, prendre un air fort agréable le long des deux torrents.

Ils ne manquent pas d’humour les chamoniards : sur le site de tennis il faut de tenir les chiens en laisse ! Non Rex, ne va pas chercher la balle.

Air très agréable car le midi il faisait 28°C. Si, si, on est bien le 4 octobre…
P1020484 P1020485 P1020486 P1020487
Et quelques autres souvenirs...


Bien sur le mont Blanc, omniprésent                                                                     L'indéboulonnable Aiguille du Midi (enfin, j'espère...)






Sans oublier les couchers de soleil, avec leurs inombrables jeux de lumlières ou de couleurs










Surtout les formidables couleurs du coucher de soleil et autres jeux de lumière
P1020215