L’histoire militaire du col du petit St Bernard débute réellement à la révolution française quand les troupes révolutionnaires prennent, par un effet de surprise, une redoute sarde.

Avec l’annexion de la Savoie à la France, le col devient frontière et se met en place un véritable système défensif, comme sur toute la longueur de cette nouvelle frontière.

C’est avec la seconde guerre mondiale que la Redoute ruinée connaîtra ses grandes heures militaires. Le 10 juin 1940, avec la déclaration de guerre italienne, la population est contrainte à l’exil, dans des conditions très difficiles.

Isolée, esseulée, la Redoute ruinée tiendra tête à l’ennemi jusqu’à l’armistice et ses hommes quitteront la position le 2 juillet, avec les honneurs militaires.

Retournée contre la France, cette fortification, tiendra tête aux troupes de libération pendant un mois, jusqu’au repli général des troupes allemandes.

Un magnifique ouvrage de Laurent Demouzon, auteur de plusieurs ouvrages sur le passé militaire savoyard, narre à merveille l’histoire des fortifications du col du petit Saint Bernard.

L'histoire de cette Redoute ruinée se lit aussi au col, avec plusieurs panneaux pédagogiques.
Randonnée accessible à tout bon marcheur qui, les jours de beau temps, offre un panorama à 360 ° sur le mont Blanc, les massifs italiens, la haute-Tarentaise et la Vanoise.

Les derniers mètres, sans être ni difficiles ni exposés, peuvent paraître impressionnant. C’est quand même un sommet rocheux à 2900 m…


· Accès

Au col du petit saint Bernard, se garer à droite juste après le refuge.

·  Topo

Au parking, prendre la direction du fort de la redoute ruinée. De la route on descend quelques mètres avant de remonter franchement d’une soixantaine de mètres avant d’atteindre une sorte de plateau herbeux, traversé par un ruisseau en son milieu.

Arrivé au départ du télésiège du Chardonnet, le chemin naturel emprunte une piste carrossable (piste rouge « bouquetin » l’hiver). Ce n’est pas celui qui est indiqué sur la carte IGN et qu’on devine sur Google Earth, serpenter sous le télésiège mais peu importe.

Attention, c’est connu, si la route est droite, la pente est forte.

Arrivé au niveau du col, en une très petite heure, il serait dommage de ne pas en profiter pour faire du tourisme. Il y a, d’abord, une plaque, en hommage aux hommes qui ont tenu tête à l’ennemi, en 1940. Il y a ensuite plusieurs feuilles sur l’histoire de cette fortification. Il y a également une table d'orientation.

En faisant le tour, il ne faut pas espérer visiter l’intérieur (qui n’est plus que ruines) : c’est interdit et cette interdiction est matérialisée (bon, en même temps, une barrière -qui, et ça aurait été un anachronisme, n’est heureusement pas de type « Vauban »…-, ça se chevauche).

En prolongeant la crête, on profite d’un point de vue sur le domaine skiable de la Rosière. Cette crête a été l’objet de nombreux combats, destinés à reprendre une à une les positions avancées défendant l’accès de la redoute, tant en 1940 qu’en 1944.

Depuis la redoute, le premier d’entre eux est le poste armé Le Gac à une centaine de mètres de la redoute à l’ouest, sur la crête.

Si on monte par la Rosière / les Eucherts ont traverse alors le champ de bataille, parsemé (mêmes’il ne reste plus grand-chose de visible) de postes armés, de refuges, etc.


Du col, la direction est indiquée, et avec précision : temps estimé, « 1h32 »….

Durant un temps estimé par les panneaux à 15 minutes (donc reste 1h17), on reste à peu près à l’horizontale en balcon puis, à une fourche, prendre sur la gauche pour réellement attaquer, en 2 parties, les 500 derniers mètres. Si on peut profiter de quelques fenêtres plongeantes sur le col du petit St Bernard, on n’est jamais sur une arrête et on reste coté « la Rosière ».

Globalement, seuls les 50 derniers mètres sont un peu délicats, sans poser de problème si on suit bien le balisage marqué en vert (les points rouges amènent dans le névé et celui là, je ne m’y attaquerais pas, même avec un piolet et des crampons).

Le sommet est un régal : un panorama à 360° et deux calvaires pour agrémenter les photos. L’aspect plus que minéral et déchiqueté de lieux offre une sensation de haute montagne ainsi que des abris confortables pour la pause déjeuner.

Retour par le même itinéraire. A noter qu’il semble qu’un chemin descende vers le col du grand glacier et ?
Massif :
Tarentaise
Secteur :
Col du petit St Bernard
Diff :
2
Distance :
11,5
Altitude :
2891
Dévivelé :
750
Intérêt :
3
Réalisé le : 25 juillet 2014 Index IBP : 100
Mont Valézan depuis le col du petit St Bernard
montvalezan3D
Quotation sur 4
L'indice IBP es un système automatique d'évaluatin de la difficulté d'un itinéraire, notamment utilisé par la FFRP, qui en propose l'usage ici
01 L'Hospice 02 L'Hospice 03 La chapelle 04 Estimation précise
01 L'Hospice 02 L'Hospice 03 La chapelle 04 Estimation précise
05 Lancebranlette, sommet des Rousses roc de Belleface 06 Souvenirs 07 Souvenirs 08 La redoute ruinée
05 Lancebranlette, sommet des Rousses roc de Belleface 06 Souvenirs 07 Souvenirs 08 La redoute ruinée
09 10 11 Le col 12 L'actuelle frontière et le mur anti-chars
09 10 11 Le col 12 L'actuelle frontière et le mur anti-chars
13 L'abri Le Gall 14 La redoute depuis l'abri Le Gall 15 16 Bourg-saint-Maurice
13 L'abri Le Gall 14 La redoute depuis l'abri Le Gall 15 16 Bourg-saint-Maurice
17 Autre estimation très précise 18 Aiguille des Glaciers 19 Pente finale 20 Sommet gardé par un corbeau
17 Autre estimation très précise 18 Aiguille des Glaciers 19 Pente finale 20 Sommet gardé par un corbeau
21 Sommet 22 Sommet 23 Sommet - du col au mont Blanc 24 Vers la Vanoise
21 Sommet 22 Sommet 23 Sommet - du col au mont Blanc 24 Vers la Vanoise
24 Versant italien 25 26 La redoute ruinée et la crête 27 La redoute ruinée
24 Versant italien 25 26 La redoute ruinée et la crête 27 La redoute ruinée
28 Qui a fait l'étude de solidité ?
28 Qui a fait l'étude de solidité ?
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