Mon Emilius
Parking : le départ s’effectue de Pila, station au dessus d’Aoste et qui se rejoint en télécabine depuis cette ville…ou par 16 km de lacets… Une fois garé, trouver le télésiège de Chamolé, un peu en
contrebas de l’arrivée du télécabine. Le prix de l’AR est de 9,50€, la dernière descente est à 17h30.


Le mont Emilius fait partie des rois du Val-d’Aoste. Il faut dire que, au bord de la ville d’Aoste, du haut de ses 3559 m, il domine le paysage et, par sa position centrale, permet de porter le regard sur tous les
grands massifs du secteur et jusqu’à la plaine du Pô, théoriquement -même- jusqu’ à 284 km.

Certes, il est rare de pourvoir atteindre 3550m en randonnée mais il ne faut pas s’y tromper ou simplement regarder les mensurations du GPX que l’on a tracé sur un site : le mont Emilius se mérite,  il faut
prendre du temps. La montée de la face « randonnée »  s’effectue dans les blocs et pierriers ; la « via ferrata » est une vraie via ferrata des origines : ce n’est pas un parc ludique comme on trouve en France,
c’est un câble (pas continu d’ailleurs) qui permet de se sécuriser, d’ailleurs plus à la main comme une chaine ou une corde fixe dans certains endroits escarpés que comme une vraie ligne de vie et les barreaux
ne sont là que lorsqu’ils sont réellement nécessaires.

Il s’agit en fait d’une petite (et jolie) course d’arrête, qui a l’avantage de pouvoir être effectuée seul, mais qui rapproche de l’alpinisme facile, avec quelques pas d’escalade.

Ne négliger ni le temps ni l’altitude (à 3500 m, on ne saute pas attraper une prise comme à Lorient).

Au départ de la Via il est affiché 1000 m de D+ et 3 à 5 h.  Au GPS je mesure 700 m de D+ mais que en arrête, avec quelques descentes et pas loin de 3 km qui, effectivement, se sont réalisés en 3h00, sans
traîner.

Le télésiège étant fermé au retour, ce fut une boucle de 20 km (24 sur la trace brute décoffrage sans lissage), ça c’est pas extraordinaire, mais de 2000 m de D+ et de près de 11h00 au total (oui, même la
descente est lente et longue).

De l’arrivée du télésiège prendre en face, légèrement sur la gauche, l’évident et très couru sentier vers le (quelconque) lac de Chamolé qui s’atteint en quelques minutes, se contourne par la gauche, avant
d’attaquer la montée vers le col de Chamolé 320 m plus haut et de redescendre d’environ 150 m (qu’il faudra remonter au retour) sur le refuge d’Arbolle, où quelques marmottes farouches gambadent aux
alentours. Les premiers mètres de la descente sont assez raides.

Une chose est sûre, sur cette première partie de parcours on ne sera pas seul !

Avant d’atteindre le refuge, au milieu des bosselettes de prairie, être attentif à la bifurcation, à gauche, avec le départ du sentier 14.

Assez rapidement celui-ci attaque une descente de 350 m pour rejoindre le vallon de Combé, en profitant de quelques fragilités dans la raide paroi. Le sentier est parfois raide et sécurisé par quelques chaines.

Juste au dessus du plan des eaux, vers 2160, partirait sur la droite une bifurcation  (sentier 16A). Si de loin on distingue bien un sentier, la bifurcation n’est pas indiquée.  Je suis donc descendu jusqu’au plan
des eaux et au pont, pour une distance similaire et une trentaine de mètres en plus à remonter. Ceci dit, la traversée des pâturages avec les vaches vaut le détour.

Au pont, la via ferrata du mont Emilius est signalée et on suit sans difficulté le sentier 16/16A, d’abord en sous-bois puis dans les alpages. 

Ne pas perdre de vue, tout de même, qu’il y a 800 m à monter (sur 3,3 km) avant d’atteindre le col Carrel, à plus de 2900m, le bivouac Fédérigo et le début de la via ferrata…

Si 2000 m de D+ dans la journée ne suffit pas, on aura pu bifurquer à gauche à 2620 pour faire, en plus, la Becca de Nona (du moins, le chemin est marqué sur la carte et sur OSM, je n’ai pas le souvenir de
l’avoir vu).

L’arrivée au col permet de souffler et de s’équiper (au besoin à l’intérieur du bivouac).

Dès le départ, le ton est donné : si on voit le panneau d’information (qui indique 1000 m de D+ et 3 à 5 heures de route) on ne voit pas le câble. Il faut déjà progresser un peu sur l’arrête (plutôt sur la gauche du
refuge, la droite est exposée).

Le début de la via n’est pas trop difficile, on peut poser les mains et/ou tirer sur le câble. Petit à petit on comprend qu’on est parti pour une longue arrête, sans beaucoup de ferraille, sans non plus beaucoup de
gaz/verticalité et que, souvent, le câble ne se tiendra qu’à la main, voire sera ignoré pour des passages plus commodes.

On alternera aussi les parties de grimpettes, quelques barreaux -parfois  en dévers-, les descentes, les dalles inclinées, les parties presque plates dans la rocaille mais sans indication.

La passerelle, après une première pointe, est presque anecdotique.

A mi-chemin il y a un échappatoire (qui descend je ne sais comment dans le pierrier) et qui doit correspondre à ce qui es indiqué en bas comme « petit mont Emilius ».

Le panorama à 360° récompense tout de même tous les efforts.

La descente s’effectue, jusqu’au col des 3 capucins (3242m) dans du mauvais pierrier raide et la progression n’y est pas beaucoup plus rapide que sur la via ferrata.

Attention à ne pas tirer trop à gauche comme je l’ai fait (lassé de mettre les mains, j’ai préféré éviter les blocs). Je ne suis pas sûr qu’il y ait un chemin unique.

Même par sa voie « randonnée », le mont Emilius se mérite et demande un peu d’adresse.

Après le col, la pierraille continue (l’air de rien on est à plus de  3000m) mais moins raide et ce n’est, globalement, qu’au niveau de la bifurcation du sentier vers le col d’Arbolle qu’on retour du vrai sentier. Ca fait
donc 500 m pénibles de descente.

A noter que vers 3040 m j’ai perdu la bonne trace et trop visé tout droit vers le lac (corrigé sur le fichier gpx). Mais dans les pierriers, dès qu’on a perdu un cairn…

Continuer alors jusqu’à retrouver le refuge d’Arbolle.

Ne pas négliger le temps de la descente : jusqu’à la fourche il y a environ 500 m de D+ et 2 km mais il y en a facilement pour une heure et, ensuite, jusqu’au refuge, il y a encore 3,8 km.

Remonter les 150 qui mènent au col de Chamolé puis plonger sur le lac.

Au lac, pour rejoindre le télésiège, attention à bien faire tout le tour du lac et non à suivre les indications « à mi-lac » qui sont le sentier 19A (certes, ça amène à Pila mais c’est plus long - c’est ce que j’ai fait,
même si j’ai pu recouper en cours).

Si le télésiège est fermé, il y a un paquet de pistes de descente de VTT qui descendent directement sur la station. Certes, elles sont interdites aux piétons mais s’il n’y a plus de télésiège, il n’y a plus de
VTT….

Pour info, le télésiège fait 2 km et 500 m de dénivelé. Avec les pistes de VTT ça se descend en une bonne 1/2h.
01 Lac Chamole 02 Lac Chamole 03 Mont Emilius depuis le lac Chamole 04 Lac d'Arbolle et mont Emilius
01 Lac Chamole 02 Lac Chamole 03 Mont Emilius depuis le lac Chamole 04 Lac d'Arbolle et mont Emilius
05 vallon de Combe 06 Col Carrel et debut de l'arrete 07 Devant le ciel bleu on devienne la passerelle 08 La passerelle
05 vallon de Combe 06 Col Carrel et debut de l'arrete 07 Devant le ciel bleu on devienne la passerelle 08 La passerelle
09 bivouac Federigo 11 Becca Nova 12 13 La passerelle puis la suite
09 bivouac Federigo 11 Becca Nova 12 13 La passerelle puis la suite
14 15 Mont Emilius 16 L'arrete derrière soi 17 Vierge sommitale
14 15 Mont Emilius 16 L'arrete derrière soi 17 Vierge sommitale
18 Vierge sommitale 19 Vierge sommitale 20 21 GPS
18 Vierge sommitale 19 Vierge sommitale 20 21 GPS
22 Lacs a la descente 22 Mont rose 23 Lac Chamole a la descente 24  Lac Chamole a la descente
22 Lacs a la descente 22 Mont rose 23 Lac Chamole a la descente 24 Lac Chamole a la descente
25  Lac Chamole a la descente
25 Lac Chamole a la descente
Le topo sur GoogleEarth
Quotation sur 4

L'indice IBP est un système automatique d'évaluatin objective de la difficulté d'un itinéraire, notamment utilisé par la FFRP, qui en propose l'usage ici
.
Massif :
Val d'Aoste
Secteur :
Aoste
Diff :
4
Distance :
20,5
Altitude :
3559
Dévivelé :
1950
Intérêt :
4
Réalisé le : 23 juillet 2017 Index IBP : 236
Le mont Emilius fait partie des rois du Val-d’Aoste. Il faut dire que, au bord de la ville d’Aoste, du haut de ses 3559 m, il domine le paysage et, par sa position centrale, permet de porter le regard sur tous les grands massifs du secteur et jusqu’à la plaine du Pô, théoriquement -même- jusqu’ à 284 km.

Certes, il est rare de pourvoir atteindre 3550m en randonnée mais il ne faut pas s’y tromper ou simplement regarder les mensurations du GPX que l’on a tracé sur un site : le mont Emilius se mérite,  il faut prendre du temps. La montée de la face « randonnée »  s’effectue dans les blocs et pierriers ; la « via ferrata » est une vraie via ferrata des origines qui ressemble d'ailleurs plus à une petite course d'arrête à peu près sécurisée.
Panorama à 360° depuis le sommet - cliquer sur l'image
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