Parking : Au pont St Charles, 4 km après Val-d’Isère, et après avoir passé le hameau du Fornet, dans la 1ère grande boucle qui marque véritablement le début de l’ascension du col de l’Iseran.
Certes la montagne est jolie et le glacier des sources de l’Isère encore bien présent mais quand on va au refuge du Prariond puis après vers les 2 cols c’est avant tout pour la faune locale : marmottes (plutôt
entre le gros rocher et le refuge), bouquetins sur le plateau à la bifurcation pour les 2 cols, chamois (parfois même dans les gorges).
On est beaucoup plus tranquille le soir et les marmottes sortent plutôt passés 16/17h et il faut au moins attendre 18h00 pour que sortent les bêtes à cornes.
Certes, faire le circuit dans l’autre sens permet d’être avec les bouquetins à la bonne heure mais il s’agissait, ce jour, de faire une sortie en montagne avant les orages et la boucle -optionnelle- par les sources de
l’Isère est parue évidente vue du sommet situé au dessus du col de la Lose. C’était l’occasion. Faire cette boucle optionnelle hors sentier à la montée est peut-être moins facile, en l’absence de repérage
préalable.
Au-delà de la faune locale, sans la boucle par les sources de l’Isère, le Grand Cocor est un « 3000 » très facile d’accès et, avec la boucle par les 2 cols, on peut même s’offrir, pour quelques pas de plus un
second sommet à 3000. Que demander de plus ?
Un génépi au refuge et de lire les panneaux qui rappelle que les animaux sont chez eux et que nous sommes des intrus qui les dérangeons.
La première partie, jusqu’au refuge du Prariond, est très touristique, même si on commence par une montée un peu sèche de 130 m. On est alors sur un chemin en balcon dans des gorges, où, plus bas, coule
l’Isère, déjà fougueuse.
Après avoir descendu quelques mètres on atteint le plan des eaux, au bout duquel se trouve le refuge du Prariond, à 2324m et à 3,4 km du parking. Bien surveiller les herbes, soit côté montagne après une
passerelle, soit côté torrent, surtout après le gros rocher : les marmottes se régalent des herbes bien grasses.
Continuer le bon sentier après le refuge qui s’élève très facilement vers un plateau rocheux à 2700 m, soit 400 m plus haut. Au passage, on aura parfois pu voir quelques marmottes et de beaux points de vue sur
le glacier des sources de l’Isère (surtout un promontoire à 2500 m). Derrière soit, toute la journée, la mire est sur la grande Casse.
Une fois sur le plateau, la trace se perd un peu mais continuer, plutôt en tirant sur la gauche. On repère un grand cairn puis, quelques mètres plus bas, au pied d’une petite paroi rocheuse et presque les pieds
dans un filet d’eau, le totem indiquant, à gauche, le col de la Galise, à droite de le col de la Lose.
De cet endroit, le col de la Galise, derrière, ne se voit pas ; il ne s’agit pas du grand pierrier qu’on voit à gauche et qui, lui, amène au glacier de Bassagne et à la pointe de la Galise.
Les 250 m de dénivelé jusqu’à l’étroit col ne posent aucune difficulté.
Il fut un temps où on pouvait -parait-il- poster son courrier au col ; le gardien du refuge jouant de temps en temps le facteur. Vu ce qui reste de la boite en fer il faut oublier….
En arrivant au col, à droite, une évidente trace mène en quelques pas au débonnaire sommet du Grand Cocor.
La crête qui descend au col de la Galise est large. Il y a toutefois 2 grosses marches d’une dizaine de mètre de haut qui, si elles permettent un passage puisqu’il y a des traces, sont toutefois TRES exposées,
non seulement à la montée (dans l’autre sens) mais encore plus à la descente.
Pour rejoindre le col de la Lose il est donc beaucoup plus prudent de poursuivre un peu la crête du grand Cocor et, avant la 1ère marche, de faire une épingle pour descendre d’une cinquantaine de mètre rejoindre
une trace bien visible et qui parcours un plateau rocailleux en légère descente.
Après environ 300 mètre on approche d’une belle trace qui remonte, c’est le sentier qui monte au col de la Lose et qu’on rejoint au mieux en passant un creux selon les névés qui restent et en essayant de ne
pas descendre jusqu’au lac un peu plus bas.
On est alors aux alentours de 2900 m et il n’y a que 60 mètres à monter jusqu’au col de la Lose.
A la différence du col de la Galise, celui-ci est très ouvert, avec un vaste replat en direction du grand Cocor.
Pour quelques efforts de plus (500 m AR et +60 M) le sommet côté 3018 qui vaut vraiment le coup d’œil, avec une vue magnifique sur tout le glacier des sources de l’Isère (et le plateau dégagé par le glacier qui
permet la boucle optionnelle), le vallon du Prariond, etc. Un muret de pierres sèches permet une pose déjeuner à l’abri du vent.
Redescendre soit par le sentier du col de la Lose vers le plateau à 2700 m qui est, à la bonne heure, le royaume des bouquetins et de quelques chamois.
Pour la boucle par les sources de l’Isère, hors sentier sur une partie mais partiellement cairnée :
Commencer la descente du col de la Lose et quitter, à gauche, le sentier juste après le 1er lac et continuer dans cette direction, à peu près plein sud.
J’ai choisi de rester plus ou moins sur le bord du plateau. On voit sur la carte IGN une succession de 3 lacs. Je suis passé au niveau du déversoir du lac inférieur. De façon général, à ce niveau, il n’y a pas de
problème pour franchir les bédières.
Au vu des cairns que j’ai retrouvés plus haut, je pense que la route « officielle » passe plutôt au niveau du déversoir du lac intermédiaire, vers le point côté 2833 et que donc, plutôt que de rester sur le bord du
plateau, il faut repartir en légère montée, direction sud-est.
C’est le torrent d’après qui pose un problème (qui ne se voyait pas d’en haut) : il y a, sur le bord du plateau, une sorte de falaise et faut faire un détour et remonter jusqu’à la courbe de niveau 2850 pour trouver la
fin de cette falaise et pouvoir traverser.
C’est d’ailleurs à 2840 m que j’ai retrouvé un cairn (45.449842 °N , 7.09661°E). On passe ensuite au niveau du « 2 » du point côté 2873 puis du « 5 » de la courbe de niveau 2850.
On peut alors suivre la bédière (rive gauche) sans remonter sur le monticule au point côté 2815 comme je l’ai fait.
Après ce monticule, on récupère une trace, bien cairnée, qui va rejoindre la crête d’une ancienne moraine et qui redescend franchement vers l’Isère, encore appelée Ruisseau des Loses sur la carte.
C’est ce « ruisseau » qui peut être difficile à traverser selon l’heure ou la température.
J’ai dû traverser un peu plus bas que la belle trace qui rejoint le refuge, et qui peut proposer, au passage, quelques marmottes.
Une fois au refuge, retour au parking par l’autoroute à touristes en faisant attention à ne pas percuter un chamois dans les gorges ! (si, si, le soir, on peut s’y trouver presque nez à nez avec un chamois pas
craintif comme ça m’étais arrivé il y a quelques années…).