Une première route stratégique du col d'Izoard aurait été ouvert en 1710 par le maréchal La Blottière, collaborateur de Vauban.

Ce n'est toutefois qu'entre 1893-1897 que cette route stratégique a réellement été construite par le général baron Berge et le 12 août 1934 qu'ouvre la route touristique, lui permettant d'être intégrée à la Grande route des Alpes.

Le col comporte un monument à la gloire de main d'œuvre militaire qui l'a construit, il en comporte également plusieurs à la gloire des géants de la petite reine.

Incontournable du tour jusque dans les années 60, la casse déserte se fait maintenant discrète.

Car au-delà des 16 km à 6,89 % en venant du Queyras et des 20 km à 5,71 % en venant de Briançon, la légende de ce col c'est surtout la "casse déserte", partie du supérieure du col coté Queyras, faite de cargneule, roche friable sujette aux éboulis qui donne cet aspect lunaire.
Chalets de Clapeyto et col de la Rousse
Journée grand blanc où on ne recherche pas la vue lointaine mais, au contraire, le sentiment d’être entouré de rien, sinon de neige ; se perdre dans le désert blanc : journée à faire par bonnes conditions météo. Toutes les bosses de neige se ressemblent, difficile de s’orienter sans véritable point de repère.

A la première étape, les chalets de Clapeyto sont à la hauteur de leur réputation : un magnifique village sous la neige. Le matin on y est seul, sur le coup de midi, ça ressemble plus à un défilé touristique.

La suite, vers le col de Néal (objectif initial du jour), loin et à l’orientation compliquée, est une suite de canyons très charmants, sans signe de grande activité avalancheuse. On y perd toutefois notion des distances et une erreur de parcours m’a fait revenir plus vite que prévu sur les chalets. Le col est plus loin.

A défaut de col de Néal, un crochet vers le très bien tracé  col de la Rousse, s’il n’offre pas un grand panorama, propose une bonne montée avec une neige dure qui peut permettre de se rappeler comment utiliser des crampons ou se donner une sensation de haute montagne pas lointaine. Etre tout de même vigilant quant aux conditions de neige.



·   Accès

Rejoindre le parking du domaine de ski de fond d’Arvieux : continuer vers Brunisard ; à Brunissard, prendre la 3ème à gauche (avant dernière). Ce n’est pas super bien indiqué. L’accès est gratuit si on reste sur le chemin piéton. Au départ des pistes, c’est celui qui est au milieu.


·   Topo

La première partie ne pose vraiment pas de difficulté : on navigue dans une forêt de conifères, au milieu des pistes de ski de fond. Cette forêt abrite, l’été, un camping qui, à défaut d’être fort aménagé, doit être très agréable et sauvage.

Une fois le camping passé, on navigue entre divers sentiers et la route carrossable qu’on finira, de toute façon, par rejoindre à la sortie de la forêt, au pied des falaises (attention après de grosses chutes de neiges).

On s’élève alors assez vite vers une première combe, avec une première salve de chalets. Attention à ne pas se méprendre, ce sont les chalets de l’Eychaillon. Il faut descendre légèrement sur la gauche, traverser le torrent puis remonter jusqu’à une deuxième salve de chalets : ceux de la Drayata. Juste après il y a ceux de Clapeyto, beaucoup plus étendus, formant une sorte de fer à cheval.

Si on est un minimum matinal, on est seul au milieu de cette ville endormie : magnifique !

Pour les moins aguerris mettre le clignotant à gauche et rentrer par le collet.

Sinon partir sur la droite, avec quelques ressauts. S’ensuit une succession de défilés sinon impressionnants, du moins cocasses. La trace y est bien est bien faite et il n’y a pas de signe d'activité avalancheuse significative.

Dans ce dédale on perd toute notion des distances et on finit par arriver sur un replat, vers 2380 m. On aurait presque l’impression qu’il y a un lac sous la neige. Erreur ! La trace qui redescend dans une sorte de vallée, sur la gauche ne fait que redescendre vers les chalets de Clapeyto, en suivant les torrents de la Rabanelle et du Peyron, et en arrivant à une sorte de carrefour de traces, avec une multitudes de vallons. 

Si on veut aller au col de Néal, il faut suivre la petite trace (pourtant il n’avait pas neigé depuis très longtemps) qui part tout droit, voire légèrement sur la droite. C’est même peut-être plus sûr de le rejoindre en prenant le sens horaire, depuis les chalets. Dans ce cas au niveau du « carrefour de traces », suivre le vallon à l’azimut 220°.

Pour le col la Rousse, qui n’a d’intérêt que de faire une belle montée, avec une neige qui était bien dur, pour se donner une impression de haute montagne, au même carrefour, il faut prendre grande pente bien visible en face (azimut 198°). Attention, on monte en deux fois….

Pour la redescente, suivre tranquillement la trace jusqu’au collet, puisqu’à la retenue d’eau, d’où on récupère la route carrossable.
Massif :
Queyras
Secteur :
Arvieux
Diff :
3
Distance :
15
Altitude :
2515
Dévivelé :
900
Intérêt :
3
Réalisé le : 13 mars 2015 Index IBP : 112
Chalets de Clapeyto 3 D
Quotation sur 4
L'indice IBP es un système automatique d'évaluatin de la difficulté d'un itinéraire, notamment utilisé par la FFRP, qui en propose l'usage ici
.

Calculé pour de la randonnée, il ne prend pas en compte la particularité des raquettes à neiges, dont la difficulté dépend fortement de l'état de la neige. Il est donc à considérer avec très grande précaution pour ce sport et il faut, pifométriquement, ajouter 20 % pour lire le tableau de comparaison des difficulté.
01 Les chalets de l'Eychaillon 02 Torrent du Peyron 03 04 Chalets isolés
01 Les chalets de l'Eychaillon 02 Torrent du Peyron 03 04 Chalets isolés
05 05 06 La Drataya 07 La Drataya
05 05 06 La Drataya 07 La Drataya
08 Les chalets de Clapeyto (on va à droite) 09 Début du défilé 10 C'est presque un canyon 11 un nuage comme ça, c'est pas bon signe
08 Les chalets de Clapeyto (on va à droite) 09 Début du défilé 10 C'est presque un canyon 11 un nuage comme ça, c'est pas bon signe
12 Vers 2360, c'est tout plat 13 Et en retournant sur les chalets c'est tout valloné 14 Ambiance seul dans un désert blanc 15 En reprenant un peu de hauteur, on ne se repère pas plus
12 Vers 2360, c'est tout plat 13 Et en retournant sur les chalets c'est tout valloné 14 Ambiance seul dans un désert blanc 15 En reprenant un peu de hauteur, on ne se repère pas plus
16 Retour aux chalets de Clapeyto 17 Fac au col de la Rousse 17 bis Avec les annontations 18 La borne du col
16 Retour aux chalets de Clapeyto 17 Fac au col de la Rousse 17 bis Avec les annontations 18 La borne du col
19 Le Queyras et le Viso face au col 21 Le Viso 22 Clapeyto et le Collet, en descendant du col (au centre, le pied du col) 23 Le Collet
19 Le Queyras et le Viso face au col 21 Le Viso 22 Clapeyto et le Collet, en descendant du col (au centre, le pied du col) 23 Le Collet
24 En descendant sur Pré Premier 25 Maison... 26
24 En descendant sur Pré Premier 25 Maison... 26
Le topo sur GoogleEarth
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Vers 2360 m, un désert blanc....
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Un vallonement à se perdre...
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