Barrage de GrandMaison
Avec une puissance installée de 1800 MW, le barrage de Grand-maison constitue l’installation hydroélectrique la plus puissante de France.

Dernier né des grands barrages, sa construction s’est étalée sur près de 10 ans, de 1978 à 1987.

De type « barrage poids » sa digue est particulièrement impressionnante avec ses 160 de haut, ses 550 m de crête et sa base large de 100 m.

La photo du véhicule sur la « rampe de mise à l’eau » donne idée des échelles…

La retenue, longue de 3,3 kms a la particularité d’être à cheval sur deux départements, l’Isère et la Savoie. D’une superficie de 249 ha, elle contient 140 millions de mètres cubes d’eau.

L’eau chute de 950 m !

Au-delà de ses mensurations, la particularité de ce barrage est…de ne rien produire ! Pire : de consommer de l’énergie….

L’électricité a en effet l’inconvénient de ne pas pouvoir être stockée à grande échelle. La production doit donc être en permanence égale à la consommation. Cet ajustement est permis par la souplesse de l’hydroélectricité. En effet, en 3 minutes, le barrage de Grand-maison injecte 1800Mh dans le réseau électrique, soit l’équivalent de 2 tranches nucléaires. Il représente 9 % de la puissance hydroélectrique française

Pour bénéficier durablement de cette énergie de pointe, le barrage de Grand maison fonctionne en lien avec le barrage de Verney, 1000 plus bas.

Les eaux de Grand maison turbinées sont stockées dans la retenue de Verney lors des périodes de pointe puis remontées lors des heures creuses pour être à nouveau turbinées. Un même volume d’eau est ainsi turbiné 5 fois en moyenne…

Evidemment, le principe de base de la thermodynamique est que le mouvement perpétuel n’existe pas. Pomper de l’eau consomme de l’énergie, plus même que celle produite par la chute de l’eau, mais l’électricité consommée correspond à l’énergie résiduelle des centrales nucléaires, à forte inertie, ou de l’éolien, à des heures creuses où la production se retrouve excédentaire.

On appelle ça une STEP : station de transfert d’énergie par pompage.

Durant l’été 2012, s’est déroulée une opération d’inspection des galeries d’amenée et de vidange du barrage, sans qu’il soit vidé. Deux plongeurs spécialisés de la société Hydrokarst sont ainsi intervenus à 112 m de profondeur pour ouvrir les grilles. La suite fut réalisée à l’aide de robots sous-marins.

Pour en savoir plus sur cette opération, lire le dossier de presse d’EDF, disponible sur le site de l’unité de production des Alpes.

Lire également la présentation sur du barrage sur le site EDF, ainsi que sur des sites spécialisés :


Hydroweb, site consacré à l'hydroélectricité,

Planète TP, site consacré au travaux publics
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